En France, le chiffre d’affaire du secteur Information, Communication et Numérique, dit Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) aurait progressé de 3,4% en 2017, pour atteindre près de 53,9 milliards d’euros. Les estimations tablent pour 2018 sur une progression de 3,6%. Le secteur est hautement stratégique pour l’essor de l’industrie et des services, comme ailleurs. La présidence slovaque de l’Union européenne a décidé d’en faire une priorité. Dans ce cadre, les ambassades de France, de Slovaquie, de Pologne, de Hongrie et de la République tchèque (groupe Visegrad) ont organisé sur 2016, au cœur de l’Europe Centrale, la conférence IoT Event Bratislava, événement phare réunissant tous les acteurs du monde des objets connectés, dont les startups innovantes des cinq pays. Car, dans un monde globalisé où les marchés nationaux deviennent trop étroits, la compétitivité passe désormais par le développement de produits et services issus d’avancées technologiques des plus innovantes, avec un rôle essentiel de la R&D, fortement imbriquée à l’industrie et portée par des appels à projets conjoints entre pays européens.
Touchées par le phénomène d’ubérisation, les entreprises ont toutes en effet intégré les enjeux de la digitalisation, vecteur essentiel de création de valeur. C’est le cas en particulier des industries européennes de pointe qui anticipent déjà l’avenir en travaillant à une Industrie 4.0. Une industrie des objets connectés pour une usine du futur intelligente, moteur de l’investissement industriel, partant d’une approche globale des techniques et productions pour produire plus et à moindres coûts, grâce à la numérisation de la chaîne de la valeur.
La créativité des français dans les NTIC est unanimement reconnue dans le monde, certains leaders européens les impliquant dans leur écosystème de proximité. Le dirigeant d’un des groupes allemands, leader des télécoms, rencontre ainsi régulièrement des Start-up françaises sur place, en Ile-de-France et à Toulouse notamment, pour les inviter à rejoindre l’incubateur du groupe et créer des synergies, sur l’Internet des objets ou sur une solution innovante pour les antennes relais, par exemple.
Les opportunités de croissance sont évidentes pour les acteurs des NTIC et ceux utilisant leurs prouesses. Il reste cependant essentiel de favoriser en amont inventivité et créativité. Par le biais notamment de la valorisation et de protection de portefeuilles de droits industriels, mais aussi en veillant à ce que les contraintes réglementaires de l’environnement – financières, sociales, et fiscales – ne poussent davantage de pépites et talents à quitter la France.
Le recours au droit du numérique, conçu dans son approche transversale, s’avère indispensable.